Un fantôme nommé Ernest, qui est demeuré enfermé dans le grenier d’une maison de Chicago, a pris d’assaut les réseaux sociaux et a su captiver l’intérêt du monde entier lorsque We Have a Ghost est sorti sur Netflix. Mais comment a-t-il abouti dans ce grenier, et qui l’a invoqué? C’est l’œuvre de ReDefine! Laissez-nous vous expliquer comment nous y sommes arrivés.
En tant que partenaire principal aux effets visuels, ReDefine était responsable de concevoir et de créer l’aspect final d’Ernest pour l’entièreté du film. Le design d’Ernest est inspiré d’une technique de projection qui fut développée en 1862 par le scientifique britannique John Pepper. Cette technique se nommait « le fantôme de Pepper ». Pepper faisait refléter son sujet sur une surface réfractive, positionnée à un angle de 45 degrés, en direction du public. Lorsque le tout était illuminé adéquatement, une aberration spectrale unique était alors créée sur la surface qui était légèrement transparente. De nos jours, nous n’avons plus besoin d’utiliser de surfaces réfractives ou de miroirs, ce qui nous a permis d’avoir plus de liberté en ce qui concerne le résultat final de l’effet. Notre équipe chargée des effets visuels a trouvé un design que Chris Landon, le réalisateur, a beaucoup aimé.
Notre plus grand défi a été de trouver à quoi ressemblerait Ernest lorsqu’il se déplacerait ou interagirait avec les autres personnages ou objets à différents endroits et à différents moments. Nous devions établir une cohérence entre les scènes.
Notre équipe a utilisé des techniques de rotoscopie et de traitement 2D/3D dans la mesure du possible, puisque le client demandait à ce que nous préservions le plus possible les plans filmés de l’acteur. Nous avons donc tenté de minimiser l’utilisation d’un remplacement infographique, dans le but de préserver le jeu d’acteur.
Avez-vous vu la scène où Ernest se fait poursuivre par la communauté locale et se retrouve à foncer à travers une compagnie d’assurances? Des feuilles, des fournitures et du café s’envolent dans les airs, tandis qu’Ernest fonce à toute allure à travers les gens et les objets qui se trouvent dans le bureau. Il passe ensuite à travers un studio de tatouage et un autre bureau avoisinant. Aux yeux de l’un de nos superviseurs des effets visuels, Andre Bustanoby, cette scène représentait l’une des scènes les plus difficiles à produire.
L’aspect spectral d’Ernest devait rester cohérent tout en évoluant un peu, comme il courait à toute allure à travers les murs. Dans cette scène, il interagit avec des personnes vivantes et des objets inanimés, en plus d’interagir avec l’architecture. Comme le tout était filmé au ralenti, tous les détails seraient scrutés à la loupe. Nous avons filmé plusieurs passages qui se déplacent de façon dynamique, incluant les arrière-plans, Ernest (David Harbour), plusieurs couches d’employés de bureau et une panoplie de passages de référence. Tous ces passages devaient être reliés entre eux à travers trois différents espaces de travail. Pendant le déplacement entre chaque espace de travail, et tout en étant synchronisées avec la trame musicale, des reprogrammations dynamiques ont été ajoutées pour donner plus de rythme à l’action qui se déroule à l’écran. L’aspect spectral d’Ernest, les nombreux effets des interactions du fantôme et tous les passages à couches multiples ont dû être reprogrammés et parfaitement reliés les uns aux autres, dans le but d’offrir un aspect homogène aux plans de cette scène de poursuite.
La création de ce fantôme était un effort mondial, et nos studios de Los Angeles, de Montréal, de Sofia et de Mumbai ont tous répondu à l’appel. We Have a Ghost était l’un des premiers projets d’envergure pour Sofia, l’un des plus jeunes studios de ReDefine. Beaucoup de travail a été effectué là-bas, de l’art conceptuel au travail sur les effets visuels, et l’équipe avait droit à une liberté créative pour développer les effets demandés. Selon Peter Dimitrov, notre superviseur d’effets visuels de Sofia, la scène dans laquelle Ernest tente d’effrayer Jennifer Coolidge, qui décide finalement de sauter par la fenêtre, était l’une des scènes les plus amusantes sur lesquelles il a travaillé.
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