Rencontrez Vishal Anand, le superviseur des effets visuels de ReDefine pour Significant Other

Bonjour Vishal. Pouvez-vous commencer par vous présenter? Avez-vous des faits amusants à votre sujet?

Bonjour! Je m’appelle Vishal et je suis superviseur des effets visuels chez ReDefine. Des faits amusants sur moi? Non, je ne suis pas une personne très amusante. 😉 Toutefois, je travaille dans le domaine des effets visuels depuis 20 ans et je fais partie depuis peu de la merveilleuse équipe de ReDefine.

Dans mes temps libres, j’aime me trouver dans la nature et faire des randonnées; l’une des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime vivre à Vancouver.

Parlons maintenant du travail sur le film Significant Other de Paramount+. Comment était-ce de travailler avec les scénaristes et réalisateurs Dan Berk et Robert Olsen sur leur dernier film au genre plutôt difficile à classer?

C’était une expérience passionnante et très spéciale pour moi. Honnêtement, c’était très amusant de travailler avec tous les membres de l’équipe. Dès le départ, les réalisateurs, Bobby et Dan, savaient exactement ce qu’ils voulaient. Ils avaient une vision claire de Significant Other, ce qui a facilité la collaboration.

Je pense que notre plus grand défi a été de traduire leur vision en pixels. Avec les films d’extraterrestres, on peut faire preuve d’une grande créativité. Lorsqu’on entend une description verbale, on sait immédiatement que c’est extraterrestre. Cependant, traduire cette description en images, c’est une autre histoire. Il s’agit d’un processus itératif qui permet de réduire le nombre d’éléments jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait.

La communication globale entre ReDefine et les cinéastes a été très collaborative. Nous avons eu de nombreuses conversations sur l’allure qu’ils envisageaient pour certains aspects du film, comme le doigt de lame.

La lame sort en quelque sorte du doigt du personnage et cela a été clairement établi qu’elle ne devait pas ressembler à l’adamantium qui sort de la main de Wolverine. Elle ne devait pas non plus ressembler à une pointe ou à un pic à glace. Ce devait être une lame de verre cristallin, mais organique.

Cela m’amène à la question suivante. Quel a été le processus pour donner vie à la vision du film?

Mon travail en tant que superviseur des effets visuels consiste à traduire la vision du réalisateur en étapes définitives, à aider l’équipe des effets visuels à réaliser cette vision et à m’assurer que chaque service dispose de toutes les ressources nécessaires pour obtenir le résultat final souhaité.

Comme d’habitude, nous avons commencé par un travail conceptuel qui a ensuite été transposé en modèles 3D, avec ombrage et éclairage.

Il y a une séquence dans le film où le doigt de lame coupe directement dans la tête de quelqu’un (sanglant, pas vrai?). Notre référence pour ce plan était un couteau chaud traversant du beurre. La lame était censée être tranchante et mortelle à ce point-là. L’aspect visuel de la lame devait refléter son tranchant. Ensuite, lorsque la partie de tête tombe sur l’épaule, nous avons dû imaginer de quoi cela aurait l’air. Est-ce qu’on voit des veines, du sang, de la chair?

Au tout début, nous avons fait des recherches pour rassembler du matériel de référence qui a été présenté aux réalisateurs. Une fois que nous avons eu une bonne idée de l’apparence et de l’ambiance souhaitées, nous nous sommes attelés à la construction et au développement visuel des images de synthèse.

L’étape suivante, et la dernière, consistait à intégrer ces images de synthèse dans les prises de vue réelles. Voilà!

Pouvez-vous nous parler des éléments clés du film?

La vrille en était un. Il y avait aussi le doigt de lame et la tête coupée en deux, ce dont j’ai déjà parlé, ainsi que le cerf à un bois.

Au-delà de ces éléments, nous avons travaillé sur le cocon dans lequel les personnages étaient collés au mur. Les cinéastes ont tourné la scène sur le plateau, mais n’étaient finalement pas très satisfaits du résultat. Nous avons donc ajouté quelques embellissements pour la modifier et l’adoucir un peu.

Bien sûr, il y avait aussi le requin dans une scène sous-marine. Il s’empare du mollet de notre protagoniste et s’enfuit à la nage avec lui : ce dernier se retrouve avec une partie de son mollet en moins, mais nous voyons qu’il commence à guérir par lui-même.

Nous avons également travaillé sur le vaisseau en forme d’œuf qui aurait transporté l’homme de l’espace.

Dans une scène, le personnage principal dit que le but de l’amour est que deux personnes ne fassent qu’une. Nous avons travaillé sur une transformation numérique pour cette scène également.

Vous en avez déjà parlé un peu, mais quels ont été les plus grands défis créatifs et techniques pendant la production?

Les échéances serrées représentent toujours un défi. Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour achever le film.

L’un des aspects les plus difficiles n’était pas le travail créatif ou technique, mais plutôt la quantité de main-d’œuvre requise (en particulier pour le travail de suivi). Je dois dire que notre équipe responsable du suivi a fait un travail remarquable dans le délai limité qui lui était imparti. C’était ardu au début, mais le résultat était impeccable!

Comment était la collaboration entre les sites mondiaux de ReDefine?

ReDefine était le fournisseur principal et les effets visuels ont été produits à Mumbai et à Montréal. Comme je suis à Vancouver, cela fait trois endroits.

La collaboration globale entre les sites s’est déroulée sans heurts. L’avantage d’avoir une équipe répartie sur plusieurs continents est que le projet avance toujours, littéralement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, même pendant que vous dormez. Vous vous couchez, puis vous vous réveillez le lendemain matin et vous avez tout ce nouveau matériel à réviser. Ensuite, lorsque vous êtes éveillé, vous pouvez vous concentrer sur le travail qui se déroule dans votre fuseau horaire. Cela nous donne vraiment un énorme avantage et beaucoup de flexibilité.

Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons pu livrer le film dans le délai imparti.

Sur quel plan avez-vous le plus aimé travailler? Pourquoi?

One of my favourite shots was the splitting the head  L’un de mes plans préférés était la scène de la tête fendue (ne me jugez pas, s’il vous plaît). Quand on n’a jamais vu quelque chose comme ça avant, c’est « amusant » de travailler sur ce à quoi cela pourrait ressembler. Il était intéressant de déterminer les caractéristiques requises du doigt de lame pour qu’il puisse physiquement faire cela.

Le plan de Jake tombant de la falaise (lorsque sa petite amie le pousse) était également plaisant. Nous avons construit ce plan à partir de rien, littéralement. Nous avions seulement la scène avec l’homme, et une légère poussée, évidemment, et à partir de là, nous avons construit la scène telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Y a-t-il un moment particulier du projet qui était spécial?

Les discussions continues avec l’équipe créative, Bobby et Dan, étaient toujours très agréables. Ils ont été très patients, n’ont accepté aucun refus et ont incroyablement bien défini ce qu’ils voulaient; c’était un réel plaisir de travailler avec eux.

Quel message aimeriez-vous transmettre à votre équipe?

Un grand merci pour votre persévérance et votre expertise (ainsi que pour votre travail tard le soir)!

Dernière question pour vous aujourd’hui : qu’allez-vous faire ensuite?

Je supervise un film pour lequel je reviens du tournage. Il est basé sur un livre – une grande histoire qui se doit d’être racontée – et j’ai hâte de voir comment elle le sera.

De plus, il y a un autre film d’extraterrestres que je supervise actuellement avec l’équipe de ReDefine. Il s’appelle Landscape with Invisible Hand. Encore une fois, il est basé sur un livre du même nom.

Sans aucun doute, il fait bon vivre chez ReDefine. J’ai apprécié chaque journée passée ici, le travail est vraiment gratifiant. Les équipes sont très soudées et c’est ce qui en fait un endroit formidable où travailler! » Shilpa Bhanushali 

Shilpa Bhanushali Cheffe de la production d’animations

Nous disposons de professionnels hautement qualifiés qui sont créatifs et avec lesquels il est agréable de travailler, ce qui a créé de nombreuses possibilités de réinventer les flux de production.

François Schneider Superviseur créatif pour l’Amérique du Nord

Les personnes qui composent ReDefine possèdent des expériences variées et elles ont toutes le potentiel pour développer et réaliser des projets d’envergure mondiale.

Viral Thakkar Directeur de la création et superviseur aux effets visuels pour l’Inde