ReDefine Centre Stage – Entretien avec Ferran Domenech

Apprêtez-vous à applaudir notre toute nouvelle série d’entretiens qui s’intitule, « ReDefine Centre Stage »! Dans le cadre de cette série, nous mettrons en lumière les individus spectaculaires qui travaillent dans nos studios de partout à travers le monde. Toutes les deux semaines, un membre de l’équipe sera le sujet d’un entretien visant à partager ses expériences, ses conseils et ses observations.

1. Comment as-tu commencé ta carrière en effets visuels? Quelle est la chose qui t’a inspiré à te lancer dans ce domaine?

J’ai toujours eu un intérêt pour le cinéma, la télévision et l’infographie. Quand j’étais jeune, j’étais tout particulièrement fasciné par les graphiques vidéo que l’on voyait lorsqu’on allumait de vieux jeux vidéo des années 1990. Tout ce qui touchait le visuel et l’interactivité était quelque chose qui m’intéressait.

J’ai étudié pour devenir caméraman, monteur et directeur de photographie au cinéma et à la télévision, mais après avoir terminé cette étape de mes études, je souhaitais encore explorer d’autres disciplines.

Par la suite, j’ai découvert que l’Université des Îles Baléares, de Majorque en Espagne, offrait un cours de maîtrise en infographie et en animation. J’ai donc envoyé ma candidature et j’ai été accepté!

Nous étions 20 étudiants dans ce programme intensif d’une durée de 12 mois. La classe de 1999 utilisait des stations de travail Silicon Graphics IRIX. C’était du matériel au prix exorbitant à l’époque… le genre que l’on voit seulement dans les productions hollywoodiennes. Et, évidemment, je suis tout simplement tombé amoureux de l’animation infographique. C’est ainsi que j’ai eu la piqûre.

2. Que préfères-tu de ton rôle de superviseur des effets visuels?

Ce qui est bien lorsque l’on supervise un projet, c’est de pouvoir travailler avec les équipes à la création du côté de l’entreprise et du côté du client. C’est incroyable de trouver de nouvelles façons intéressantes de donner vie à la vision de quelqu’un. De plus, il arrive parfois que nous ayons la chance de créer quelque chose de A à Z. J’adore donner vie à une scène qui n’était qu’une simple ligne de texte sur le scénario. C’est amusant de découvrir les plans. Le processus créatif fait la beauté de ce métier!

3. Peux-tu nous parler d’un moment fort de ta carrière?

À l’âge de neuf ans, j’ai vu Aliens au cinéma et je suis tombé en amour avec ce film! Les soldats de l’espace, les Xenos, le style futuriste et industriel! J’ignorais comment tout cela avait été créé, mais je savais que je voulais découvrir les secrets derrière leur création.

Avoir le privilège de travailler avec Ridley Scott sur Prometheus et une fois de plus sur Alien: Covenant, cette fois à titre de superviseur des effets visuels, était un moment très marquant pour moi. Travailler avec Ridley est très gratifiant, il est un véritable visionnaire. Il peut avoir une image en tête et la mettre sur papier lorsqu’il dessine de magnifiques scénarimages que nous appelons des « Ridleygrams ». Comme il a réalisé beaucoup de films et de publicités au cours de sa carrière en tant que réalisateur et producteur, il sait exactement ce dont il a besoin pour obtenir de magnifiques images à l’écran. C’est un réel plaisir de travailler avec lui, car vous ne réalisez pas uniquement une vision, vous travaillez également avec quelqu’un qui sait comment se rendre du point A au point B. Ridley fait en sorte que le processus de travail se déroule comme prévu dans le but d’obtenir un produit fini de qualité.

J’ai aussi travaillé sur plusieurs des films de Harry Potter. J’ai eu la rare occasion de travailler sur chaque film, mais dans des rôles bien différents. J’ai, entre autres, été superviseur de la prévisualisation sur le plateau et j’ai été superviseur de l’animation. J’ai eu de la chance de toujours recevoir beaucoup de conseils. Au moment où je suis devenu superviseur des effets visuels sur Fantastic Beasts and Where to Find Them, j’ai enfin senti que la boucle s’était bouclée. À travers les années, j’ai travaillé sur six des Harry Potter. J’ai particulièrement aimé concevoir le match de Quidditch de Harry Potter and the Goblet of Fire. J’ai eu l’idée de filmer le tout comme s’il s’agissait du sport de contact qu’est le football américain, mais avec la cinématographie et le montage d’une course de Formule 1. Nous avons utilisé des objectifs à longue focale et nous avons filmé à partir d’un dirigeable Goodyear et d’estrades. Nous avons même installé des caméras sur les balais pour suivre l’action, dans le but d’obtenir un résultat plus réaliste que ce que nous avions vu du Quidditch auparavant. C’était un style qui s’adaptait bien au danger et à l’aspect plus adulte des suites à venir.

4. As-tu des conseils pour quelqu’un qui souhaiterait devenir superviseur des effets visuels?

En tant que superviseur des effets visuels, vous devez être pluridisciplinaire. Vous devez en savoir un peu sur tout, et en savoir juste assez pour pouvoir être en mesure de parler à votre équipe. Vous devez connaître les limites de ce qui peut être fait et vous devez savoir demander des explications lorsque vous ne connaissez pas quelque chose. Finalement, soyez toujours ouvert à essayer de nouvelles choses et à continuer d’apprendre.

Il faut être en mesure de se mettre à la place du monteur et du réalisateur, afin de les aider à obtenir ce dont ils ont besoin pour terminer le projet. C’est un élément primordial de ce rôle. Notre travail ne consiste pas uniquement à produire des images, mais consiste également à aider les cinéastes à raconter leur histoire. Vous devez savoir travailler intelligemment pour créer du contenu à chacune des étapes. Ainsi, les cinéastes seront en mesure de faire des choix éclairés et pourront rapidement approuver les plans pour s’assurer que le projet se termine à temps et à l’intérieur du budget alloué.

Il faut aussi adorer les films! Jetez un œil à ce que chaque discipline fait au sein du studio. Ne vous enfermez pas trop dans votre propre discipline. Pour moi, ça a été très utile d’aller superviser le plateau, de faire de la prévisualisation et d’avoir des conversations avec des collègues et des clients, dans le but d’en apprendre le plus possible sur les différentes étapes du pipeline d’effets visuels.

5. Quel est ton film favori?

C’est impossible d’en choisir un seul! Je dirais Aliens, comme c’est l’un des films qui m’a le plus marqué. Avec ce film, je suis dans mon élément : vaisseaux spatiaux, soldats et extraterrestres. Jurassic Park est un autre film que j’aime beaucoup. Et, comme je viens du domaine de l’animation, le tout premier Toy Story a une place très spéciale dans mon cœur.

6. Quel est le projet de tes rêves?

Je crois que j’ai été très chanceux de travailler sur Prometheus et Alien: Covenant , comme il s’agissait de projets dont je rêvais.

Toutefois, si je pouvais choisir, j’adorerais travailler sur un film qui se veut l’adaptation d’une histoire que j’ai aimée par le passé.

Récemment, j’ai lu Project Hail Mary de Andy Weir, l’auteur de The Martian. J’ai vraiment adoré ce livre! Je sais que celui-ci sera adapté au cinéma. Donc, si nous obtenons ce projet, c’est certain que je donnerai mon nom pour agir à titre de superviseur sur celui-ci!

7. Dans quel studio ReDefine aimerais-tu travailler le temps d’une journée?

J’aimerais visiter le studio de Vancouver, comme j’ai des amis là-bas.

8. Finalement, quels sont 3 mots avec lesquels tu décrirais ReDefine?

Amical, brillant et énergique!

Sans aucun doute, il fait bon vivre chez ReDefine. J’ai apprécié chaque journée passée ici, le travail est vraiment gratifiant. Les équipes sont très soudées et c’est ce qui en fait un endroit formidable où travailler! » Shilpa Bhanushali 

Shilpa Bhanushali Cheffe de la production d’animations

Nous disposons de professionnels hautement qualifiés qui sont créatifs et avec lesquels il est agréable de travailler, ce qui a créé de nombreuses possibilités de réinventer les flux de production.

François Schneider Superviseur créatif pour l’Amérique du Nord

Les personnes qui composent ReDefine possèdent des expériences variées et elles ont toutes le potentiel pour développer et réaliser des projets d’envergure mondiale.

Viral Thakkar Directeur de la création et superviseur aux effets visuels pour l’Inde